Faisant son chemin naturellement dans nos habitudes, la surconsommation est devenue la norme. Pourquoi aujourd’hui je parle de minimalisme ? Tout d’abord je vais entrer dans le détail de mon expérience personnelle pour ensuite aborder l’état d’esprit dans lequel je me trouve à présent et qui me pousse de plus en plus vers le minimalisme.
Cet article est davantage le partage de mon expérience personnelle vers un nouveau mode de pensée plutôt qu’une liste de conseil pour appliquer le minimalisme. En partageant mon expérience j’espère qu’elle fera échos chez les personnes qui souhaitent, comme j’ai pu le faire, tirer un trait sur ce qui nous rend dépendant du matériel.
Lorsque les possessions nous possèdent…
Depuis quelques années, je me suis sentie envahir par tout un tas d’objet comme si au lieu de les posséder c’était eux qui me possédaient. Ils ont influencé mon état d’esprit, mes émotions et ont influencé mes projets. Tout à commencé avec mes déménagements successifs.
Le premier « électrochoc » : un pas vers la dépossession matérielle
La première fois, j’avais passé 15 ans dans l’appartement que nous avons dû quitter avec mes parents. J’avais donc accumulé pas mal de possession dont j’ai dû me débarrasser faute de place. Ce fût comme une séparation douloureuse et forcée. Je me suis sentie coupable de ne pas pouvoir embarquer ce « vécu » avec moi comme si les objets représentaient physiquement mes souvenirs.
Lorsque je parle de séparation forcée, il est question ici du minimum des deux tiers de mes affaires de toutes natures confondues accumulées au fil des années : vêtements, souvenirs de voyages ou d’enfance, cadeaux, affaires scolaires, décoration, réalisations personnelles, et bien sûr des objets qu’on garde « au cas où » tels que le matériel électronique, sportif, artistique et autre.
Au premier abord, cette expérience m’a fait penser que je plus jamais je ne me sentirai obligée de me déposséder de mes biens et que je ne me sentirai plus jamais triste de devoir abandonner mes affaires.
C’est le premier état d’esprit dans lequel je me trouvais. A ce moment là donc, j’accordais encore de l’importance à mes possessions et elles influençaient mes émotions.
Ensuite, je ne me suis plus vraiment souvenue de ce dont j’avais dû me « débarrasser ». J’avais gardé l’essentiel, par ce tri forcé, et je me suis rendue compte que ce que j’avais laissé derrière moi n’était pas si important. Mais la encore ce n’est pas fini car passant d’une grande chambre à une petite chambre minuscule, les sacs et cartons me laissaient à peine de frayer un petit passage jusqu’au lit dans notre nouveau logement.
Là démarre alors une nouvelle quête du tri alors que je n’étais pas sortie indemne du premier.
Le deuxième « électrochoc » : un pas vers le tri
Quelques mois plus tard, disons un an… Je déménage de nouveau pour m’installer dans une autre région et dans un endroit plus petit où je suis hébergée ponctuellement. Je laisse donc chez mes parents la majorité de mes affaires et je pars avec une valise et un sac. Laissant tout de même derrière moi une chambre encore pleine à craquer malgré le début d’optimisation d’espace et le tri que j’avais commencé avant mon départ.
Ceci dit partir avec le strict nécessaire a été assez révélateur : j’avais l’essentiel, je passais moins de temps à chercher dans mes affaires ou à me préparer.
Malgré tout, j’ai la tête dure ! et je n’avais pas encore tout à fait compris la leçon puisque j’étais encore dans un état d’esprit de consommation et que dans ce logement provisoire, j’ai acquis de nouvelles possessions de type vêtements et produits de beauté. Pas autant qu’avant bien sûr car j’étais limitée par la place disponible mais tout de même.
En attendant, n’oublions pas que j’avais laissé derrière moi (chez mes parents) un tri en suspens et à moitié réalisé.
Le troisième et dernier pas vers une libération mentale et émotionnelle
Lorsque je me suis rendue compte que je n’avais pas besoin de toutes ces posséssions matérielles et que j’étais mobile et « sans attache », j’ai ressenti un sentiment de liberté. Cela peut sembler exagéré mais le fait est qu’après les deux étapes citées dans cet article j’ai été amenée à déménager plusieurs fois.
Nous le faisons tous au cours de nos vies pour partir étudier ou travailler ailleurs, emmenager dans son propre appartement, emmenager avec sa moitié, emmenager dans un appartement plus grand car la famille s’agrandit, etc. Beaucoup d’évenements au cours de la vie bouscule nos habitudes et nos cadres de vies, et nous transportons pour beaucoup, son lot de bagages qui ne simplifient pas la chose. Alors pourquoi s’embarraser d’objets ?
Là où je veux en venir est que prenant conscience de l’importance ou de l’inutilité des choses qui m’entourent, j’ai muté vers un tri bénéfique qui m’a libérée mentalement et émotionnellement.
Maintenant je sais quelles sont les choses que je conserve car elles me font du bien ou que j’en ai besoin, et quelles sont les choses superficielles. Je sais faire la différence entre les vrais souvenirs, les expériences et les objets accumulées au cours de celles-ci.
Je sais donner de l’importance à ce qui en a et surtout cette prise de conscience m’a amenée vers des sujets comme la préservation de nos ressources naturelles, la diminution de nos déchets, la polution, la valorisation des commerces français… En fait toutes ces choses sont liées à la surconsommation et à nos modes de vie.
Finalement, cette succession d’expérience m’a fait mûrir. En faisant des recherches pour trouver des écrits de personnes qui ont fait du tri ou qui ont choisi la simplicité, je suis tombée sur beaucoup d’articles parlant de « minimalisme » et j’ai enfin mis un mot sur cet état d’esprit.
Si cet article vous a plu je vous invite à consulter les 5 vraies raisons pour lesquelles vous devriez vous intéresser au minimalisme.
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